Récit de la 1° étape de notre voyage en Afrique Australe à bord de notre fidèle Toy GRJ 79 avec cellule Azalaï, qui, en 4 étapes, nous a mené de Mombassa à Capetown, entre le 03/09 et le 08/12/2017. Cette étape consiste en un tour au large du lac Victoria de Mombassa à Dar Es Salaam
La première étape de notre voyage est consacrée à l’Afrique de l’Est : Kenya, Ouganda, Rwanda, Tanzanie.
L’ étape suivante nous verra traverser l’Afrique australe d’Est en Ouest via la Tanzanie, le Malawi, la Zambie, le Botswana et la Namibie pour arriver à Walvis Bay.
Puis la troisième étape nous verra faire, depuis Walvis Bay, une large boucle dans les dunes du Namib
Enfin, la quatrième étape nous amènera de Walvis Bay à Cape Town via Johannesburg, le Swaziland et le Lesotho en traversant le Nord de l’Afrique du Sud d’Ouest en Est puis le Sud, d’Est en Ouest.
En tout un périple de 23000 km et 11 pays, organisé et guidé par Marilyne et Bruno d’East Africa Tracks, les fidèles accompagnateurs de nos 2 précédents voyages dans cette région.
1ere Etape : L’Afrique de l’Est du 04/09 au 1/10/2017:
Le 04/09/2017
Notre vol en provenance de Lyon via Istanbul a atterri à Mombassa à l’heure à 2 h 30 du matin.
Comme nous avions pris nos visas en France, nous sommes sortis en moins de 30 minutes pour prendre un taxi et gagner notre hôtel à quelque minutes de l’aéroport.
Le reste du groupe, bien drivés par Bruno et Maryline, nos guides organisateurs, nous y rejoignent vers 10 heures.
De là nous allons en taxi récupérer nos 4X4 qui nous attendent en ville dans une filiale du groupe Bolloré. Ils sont arrivés par conteneur il y a une semaine après un voyage par mer de 7 semaines depuis Fos/Mer.
Ils sont garés au pied des piles de conteneurs après avoir été « dépotés » et dédouanés avant notre arrivée.
Une rapide inspection montre quelques objets disparus chez les uns ( dix paires de chaussures H et F par exemple) et quelques petits dégâts sur les carrosseries : un coté bien frotté contre un conteneur chez Jean Louis , mon frère, et 2 cabochons de feux cassés chez moi !
Après moult palabres nous quittons Mombassa par la plus grande route du pays qui relie le port de Mombassa à la capitale, Nairobi.
Circulation infernale de gros camions plus ou moins poussifs et fumants, nids de poules, travaux non signalés, nombreux piétons et deux roues : bref ,un véritable enfer qui se prolonge pendant 150 km jusqu’à la ville de Voi, et ce, d’autant plus qu’il nous faut rouler à Gauche !
Nous mettons 3 heures pour rejoindre notre lodge, en bordure du parc Tsavo et à 10 km de Voi par la piste.
Le soir dîner de gala qui permet au membres du groupe de faire plus ample connaissance dans un cadre à l’Africaine, façon colons anglais , très agréable.
Le 05/09/2017
Levés de bon matin, après un solide petit déjeuner avec œufs au bacon, nous faisons les pleins d’eau et gagnons l’entrée du parc Tsavo, 90 km plus loin.
Depuis l’entrée, bien gardée par des rangers, nous suivons des pistes en sable rouge sinuant à travers un magnifique paysage de savane africaine semée d’acacias parasols.
Tout au long de la journée, nous apercevrons des girafes, des éléphants, des koudous, des zèbres, des orixs, des buffalos et des antilopes au milieu d’un paysage splendide : quel dépaysement et quel enchantement dès le 2° jour de ce voyage !
A midi, déjeuner dans le parc, dans une zone surélevée pour voir venir les éventuels prédateurs.
Le soir, bivouac dans un ancien campement délabré au milieu de la savane. Pourvu qu’il n’y ai pas de lions !, ni d’éléphants, ( malgré la présence de nombreuses crottes témoignant de leur passage ).
Dîner à coté des 4×4 et au lit .
Le 06/09/2017
Courte liaison par la piste pour rejoindre le magnifique parc d’Amboseli au pied du Kilimandjaro. Malheureusement ce dernier restera caché dans la brume tout au long de la journée.
Par contre nous verrons des animaux à perte de vue paissant dans de vastes prairies : Éléphants, girafes, antilopes, zèbres, buffles, oryxs, hippopotames , phacochères etc..
Le tout bien mélangé avec, au milieu, des troupeaux de vaches gardées par des massaïs a pied !
Nous verrons des troupeaux de 10 à 15 éléphants traverser cette foule animale de leur pas lent et lourd et en file indienne, ignorant les troupeaux comme nos véhicules.
A la sortie du parc, nous empruntons une piste défoncée pour rejoindre Namangua, petit bourg à la frontière avec la Tanzanie. C’est là que nous passons la nuit dans un petit lodge, un peu décrépi mais bien gardé et bien protégé.
Le 07/09/2017
Après un peu de très bonne route, nous prenons une belle piste qui traverse tout le pays Massaï, tantôt dans de petites vallées, tantôt en suivant des falaises, tantôt sur des plateaux boisés. Très peu d’animaux sauvage mais de nombreux troupeaux gardés par des « guerriers » habillés de vives couleurs.
Nous rejoignons ainsi le lac Magadi, aux eaux roses tant il est salé.
Le bout du lac accueille des flamands roses et des marabouts.
Nous allons voir les sources d’eau chaude qui alimentent le lac avant de trouver un bivouac sauvage avec vue sur celui-ci.
Le 08/09/2017
Nous prenons d’abord la route, puis la piste pour rejoindre l’entrée du parc de Masaï-Mara, réputé comme l’un des plus beaux d’Afrique.
La piste nous permet de contourner, sans y entrer, la capitale du Kenya, Nairobi.
Les paysages passent petit à petit de l’ocre désertique au vert luxuriant à mesure que nous nous élevons en altitude pour arriver à près de 2000 m avant de redescendre à 1700 m où se trouve notre camp.
Herbe bien verte et grands arbres avec des sanitaires très rustiques.
Malheureusement le temps est orageux et il pluviote. Ce soir dîner au chaud dans le 4×4. Les pistes d’aujourd’hui ayant été très cassantes il y a auparavant un peu de travail pour certains : un porte roue de secours cassé, 2 batteries HS, un frigo à refixer et quelques problèmes électriques à résoudre. Pour nous :RAS.
Le 09/09/2017
Départ de bon matin pour la visite du parc de Masaï-Mara : magnifiques paysages de prairies ondulantes jusqu’à l’horizon avec des animaux partout à perte de vue.
Immenses troupeaux de gnous qui avancent dans la savane, flanqués de zèbres et d’antilopes de toutes sortes.
Éléphants en file indienne, avec les petits au milieu.
Douces girafes, curieuses, qui vous regardent arriver sans bouger.
Troupeaux de zèbres, vifs et agités.
Buffles d’apparence placide à laquelle il ne faut pas se fier.
Antilopes bondissant en tous sens.
Un spectacle de l’aube des temps, d’avant la présence de l’homme !
En prime, nous arrivons à observer plusieurs lions et 2 rarissimes guépards
Au passage d’un pont enjambant la rivière Mara, le lit du fleuve recèle un amoncellement de cadavre de gnous, en partie dévorés par les crocodiles, les marabouts et les vautours: résultat de la traversée à gué de la horde de gnous la veille.
Plus loin, ce sont des hippopotames qui se prélassent dans la rivière.
Au soir ,juste après la sortie du parc par une piste secondaire,bivouac dans la savane, un peu en hauteur en bordure de l’immense plaine.
Et magnifique coucher de soleil sur la savane.
Bonheur intégral !
Le 10/09/2017
Nous quittons les plaines de Masaï Mara pour prendre des pistes de montagne entre 2000 et 2800 m d’altitude pour rejoindre le lac Naivasha.
Ces montagnes sont en fait très cultivées grâce au climat plus tempéré dû à l’altitude.
Au bord du lac nous déjeunons à Elasamer, une demeure anglaise ayant appartenu au couple Adamson, mondialement connu dans les années 60 pour avoir élevé la lionne Elsa.
Puis nous rejoignons notre camp, sur de belle pelouses très vertes au bord du lac.
Des clôtures électrifiées nous protègent des hippopotames qui pullulent dans le lac et en sortent la nuit pour brouter l’herbe à quelques mètres de notre camp.
Le 11/09/2017
Nous prenons la route pour rejoindre le parc Nakuru. En chemin, nous nous arrêtons à l’une des nombreuses boutiques qui vendent des souvenirs aux touristes.
En discutant un peu, le commerçant accepte de nous montrer l’arrière boutique où ils sont fabriqués : quel talent et quel opiniâtreté ont ces artistes pour produire de si jolies choses dans un tel dénuement !
Nous passons la journée à visiter le parc Nakuru, autour du lac du même nom.
On arrive à observer des rhinocéros….
…et surtout un groupe de lion couchés au pied d’un arbre à 10 m de la piste ! Malheureusement, il font la sieste et sont donc peu photogéniques.
A midi on s’arrête non loin d’une cascade, sous de grands arbres. On y est tellement bien qu’on y restera pour le bivouac ! On en profite pour ranger, nettoyer et réviser nos voitures.
2 gardes du parc qui sont là pour entretenir les sanitaires rudimentaires, nous font un grand feu pour la veillée malheureusement gâchée par quelques gouttes de pluie.
Un peu plus loin, un groupe de touriste bivouaque à « l’anglaise ».
Le 12/09/2017
Sortie du parc, direction la ville de Nakuru et son supermarché pour refaire le plein de nourriture. Puis étape de liaison par la route et la piste vers notre camp, à coté d’un lodge, au pied du mont Kenya, 5199 m, deuxième plus haute montagne d’Afrique.
Au passage nous franchissons l’équateur pour la première fois avec notre voiture. L’occasion d’une photo commémorative à coté du panneau marquant la ligne.
Là un jeune garçon, bien entraîné à cette activité, nous fait la démonstration de l’inversion du sens de rotation de l’eau qui s’écoule, au passage de la ligne. Le plus curieux est qu’il suffit de s’éloigner de quelques mètres de la ligne pour observer un sens de rotation inversé. Sur la ligne on observe un sens de rotation nul. Il a bien gagné les quelques euros que nous lui avons donnés ( et Mr Coriolis aussi).
Le 13/09/2017
Par une courte étape à travers les montagnes, nous rejoignons le parc Samburu. Situé aux environ de 1000 m d’altitude, il est beaucoup plus sablonneux que les autres parcs.
L’essentiel de la végétation et des animaux se concentre de part et d’autre du petit fleuve qui traverse le parc.
Nous réussissons a voir un lion et sa femelle…
ainsi que des éléphants et de très nombreuses girafes.
A un moment un grand mâle éléphant nous bloque le passage en remuant les oreilles, nous obligeant à faire marche arrière puis demi-tour !
Une autre fois c’est une majestueuse girafe que nous suivons sur la piste.
A midi, lors de la pause repas sous les arbres, nous sommes « attaqués » par de gros babouins, dont un saute sur la table pour nous voler du pain, alors qu’un autre griffe Marilyne en voulant faire de même. Nous levons le camp de suite pour continuer notre visite.
Le soir bivouac dans le parc au bord de la rivière, en essayant de regrouper nos voitures pour nous protéger des singes. Les machettes et les lance-pierre sont sortis, mais cela ne semble pas les impressionner.
Heureusement les singes disparaissent dès le soleil couché : où vont-ils ?
Le 14/09/2017
Longue piste (300 km) qui traverse les montagnes entre 1000 et 1600 m d’altitude pour rejoindre le lac Baringo, à l’Ouest du pays. Après un paysage de savane désertique, la végétation se densifie et verdit jusqu’à devenir équatoriale.
C’est le territoire des tribus Samburu, dont les femmes se parent de très larges colliers de perles assemblées en forme de plateau.
Arrivée à Roberts camp au bord du lac par 32°c. La nuit, il est conseillé de ne pas sortir des voitures car les hippopotames viennent brouter dans le camp. Nous ne les verrons pas, mais entendrons leurs grognement rauque si caractéristique.
Les eaux des lacs du Kenya montent mystérieusement, sans explication scientifique à ce jour. Ceci entraîne la mort progressive des arbres qui bordent le lac, donnant aux rives un aspect fantomatique
Le 15/09/2017
Nous traversons les Cheranguani Hills, montagnes très vertes et cultivées, entre 2000 et 3000 m.
C’est la contrée d’origine de tous les coureurs kényans de fond et demi-fond.
Malheureusement il pleut par intermittence, ce qui crée d’immenses bourbiers sur la piste, difficilement franchissables.
Nous mettrons plus de 2 heures pour un passage particulièrement délicat où 2 voitures locales étaient déjà plantées à notre arrivée. Heureusement les opérations de déplantage se passent dans la bonne humeur, les nombreux locaux assistants à la scène, tantôt se moquant des efforts des uns et des autres, tantôt donnant un bon coup de main contre quelques sous.
Pour pouvoir passer, nous tirerons un 4×4 local planté au milieu du passage. La boue est tellement collante que nous y grillerons 2 treuils !
Le soir camping local à Sirika House, tenu par des anglais, sur un magnifique gazon, malheureusement très humide. Nous sommes non loin de Kitale.
Le 16/09/2017
Nous rejoignons Kitale, la plus grosse ville de cette région. Nous y refaisons les pleins, y lavons les voitures maculées de boue et faisons du change en vu de notre passage en Ouganda.
3 voitures restent sur place pour effectuer différentes réparations : boîtier de direction assistée, attache d’amortisseur, freins (ouf !). Elles nous rejoindrons plus tard.
Nous poursuivons notre route par une piste défoncée qui nous conduit à un petit poste frontière, perdu au milieu de nulle part. Les formalités sont vîtes expédiées et avec le sourire.
Nous franchissons la ficelle qui marque la frontière et continuons notre piste, toujours aussi difficile : 4 h à 17 Km/h de moyenne !
La piste à travers les Cheranguani Hills entre 2500 et 3000 m, Les pentes sont tantôt cultivées de bananiers et maïs blanc, tantôt boisées.
Des huttes traditionnelles parsèment les pentes.
Nous arrivons, épuisés et tardivement à notre camp, au pied des splendides chutes de Sipi Falls.
Le 17/09/2017
Aujourd’hui, étape de liaison vers la ville de Jinja et par le goudron, ce qui nous reposera de nos difficultés des 2 jours passés. Les routes sont excellentes car récemment refaites par les chinois, avec très peu de circulation.
L’ essentiel de celle-ci est constituée par des motos avec 3 à 4 personnes dessus et, surtout, des piétons qui semblent marcher sans fin de part et d’autre de la route.
Nous nous sommes arrêtés le long de cette route pour prendre le café vers 9 h 30 : au début il n’y avait que 2 ou 3 gamins, au bout d’un quart d’heure ils étaient cinquante !
Nous refaisons les pleins et les courses à Jinja, très grosse ville de cette région, non loin du lac Victoria.
Au sortir de la ville, après une dizaine de km, nous prenons une petite piste qui nous mène à notre camp, au bord du Nil avec vue sur une cataracte. Il s’agit de la première cataracte du Nil blanc qui prend sa source au lac Victoria distant d’une vingtaine de km.
Endroit magnifique, belle herbe rase, piscine, décor » out of Africa », bar bien achalandé, restaurant et…grand soleil : Le rêve après un semaine plutôt hard.
2 des 3 voitures nous y rejoignent en fin de journée, la 3° étant restée au Kenya en attente de livraison d’un nouveau boîtier de direction. Elle devrait nous rejoindre dans 3 à 4 jours.
Le 18/09/2017
Nous rejoignons, par le goudron, le sud de Fort Portal distant de 400 km. Il nous faut d’abord, traverser Kampala, capitale de l’Ouganda, en évitant le centre : 2 h pour 30 km, tant la circulation est dense. Puis nous traversons les montagnes aux environs de 1500 m d’altitude sur une très bonne route, quasi déserte et bordée de champs de thé, avant d’arriver à Fort Portal du nom d’un gouverneur anglais qui « régnait » sur cette région il y a environ 2 siècles.
Fort Portal est la seule ville d’Ouganda qui porte un nom à consonance anglaise.
Le camp est sur une hauteur, au milieu d’une végétation très dense peuplée de singes.
Nous dominons le lac Nkuruba.
Le 19/09/2017
Nous prenons des pistes de moyennes montagne pour redescendre dans la plaine de l’Ouganda où sinue le Nil blanc. La piste serpente entre les cultures de bananes à flanc de colline , avec, de temps en temps, de petits lacs, signe que la région est bien arrosée.
Dans la plaine nous traversons le parc Queen Elisabeth pour rejoindre le lac Georges.
Au passage nous voyons des troupeaux d’éléphants parfois à quelques centaines de mètres d’un village.
Arrivée au bord du lac, nous débouchons dans un village de pêcheur, avec ses barques de bois et une vive animation au bord de l’eau. Ils pêchent essentiellement de gros poissons chats, de la taille d’une belle truite. Les photos ne sont pas faciles à prendre car ce village est musulman.
En milieu d’après-midi, après une piste très éprouvante, tant pour les mécaniques que pour les hommes, nous arrivons au Savannah Hôtel qui remplacera, avec bonheur, le traditionnel bivouac : piscine, douches chaudes et dîner au restaurant seront les bienvenus.
Le 20/09/2017
Nous reprenons les pistes de montagne pour remonter à 2300 m dans un magnifique décor de champs de thé et de bananeraies, plantés sur des pentes abruptes.
A plusieurs reprises, nous passons devant des zones où des bûcherons s’activent à un déboisage intense, au mépris des risques de ravinement, visiblement en vue de remplacer la forêt par des plantations.
Les rares villages sont pauvres, car éloignés de tout, mais , en général dotés d’une école et très propres.
En milieu de matinée, il se remet à pleuvoir très fort. Heureusement la piste est bonne et nous pouvons progresser normalement. Nous arrivons à notre camp ; très joli et bien agencé au bord du lac Bunyonyl.
Le 21/09/2017
Nous terminons nos traversée de l’Ouganda et nous nous dirigeons vers le Rwanda et sa capitale, Kigali.
Le paysage change à nouveau et devient très montagneux, en fait une multitude de « taupinières géantes », enserrant de nombreux lacs, avec une altitude entre 1500 et 2300m.
C’est le pays de « mille collines ». Les cultures, surtout de thé, de bananes et de légumes sont omniprésentes, couvrant les »collines » sur toute hauteur, et faisant fi des pentes, parfois très raides.
Le long de la piste, on voit des scieurs de long, exactement comme il y a deux siècles chez nous : Deux hommes débitent des troncs en planches à l’aide d’une longue scie, l’un en haut et l’autre dans une fosse en dessous pour donner à l’outil son mouvement alternatif !
Le passage de la frontière sur une petite route secondaire peu fréquentée est vite passé et nous nous retrouvons au Rwanda.
Le paysage de colline se poursuivra jusqu’à la capitale Kigali.
Ici, on parle français et on roule à droite comme « chez nous », reliquat de la colonisation belge.
Le pays semble nettement plus prospère que l’Ouganda que nous venons de quitter, et plus propre :il semble donc s’être bien relevé du terrible drame que fut le génocide Tutsi/ Hutu
Nous arrivons à Kigali, ville très étendue sur de nombreuses collines et logeons au Step Hôtel.
Après un passage au garage pour une petite soudure sur la suspension du Toyota, nous arrivons au Step Hôtel où nous restons 2 nuits.
Le 22/09/2017
Journée consacrée à la visite de Kigali .
Celle-ci commence par la visite du musée-mémorial consacré au génocide. Exposition très poignante explicitant toutes les étapes ayant conduit à ce drame qui trouve son origine dans la colonisation belge au début du 20°siècle. Puis l’exposition relate le déroulement du drame voyant les intégristes Hutu, puis toute la population Hutu décimer les tutsis, avant que le « parti tutsi » réussisse à stopper le massacre.
L’expo évoque clairement le comportement lamentable de l’ONU, le désintérêt de la communauté internationale et le rôle actif de la France dans le soutien des Hutus !
Puis l’expo décrit l’après génocide, les poursuites contre les criminels, la réconciliation nationale qui s’en suivit et les perspectives d’avenir.
Un témoignage global, clair, non polémique et très documenté bien que de nombreuses présentations soient quasi-insoutenables. Un passage obligé à Kigali dont on ressort ébranlé.
Dans les jardins du mémorial, ont été enterrés toutes les dépouilles trouvées dans les fosses communes trouvées dans la région, Tutsis et Hutus mêlés sans distinction.
Puis nous avons été visiter le centre moderne de Kigali, et fait un passage au supermarché pour refaire les pleins de nourriture et de boissons.
Le 23/09/2017
Nous quittons Kigali en direction de le frontière de la Tanzanie, distante de 300 km environ.
Après 30 km de bonne route, nous prenons une piste qui longe le lac Muhazi, tout en longueur mais à la côte très découpée.
Nous longeons de nombreuses rizières, dans des zones inondables en bord de lac. Au dessus les bananeraies sont omniprésentes.
Le soir nous faisons bivouac dans un petit bois de pin à coté d’un village. A peine arrêtés, c’est l’ensemble du village qui vient nous entourer pour voir ces « drôles de blancs ». Visiblement nous sommes l’attraction n°1 de l’année ! Heureusement, à la nuit tombée, la centaine d’admirateurs qui nous entoure se désagrège petit à petit et nous pouvons, certes tardivement, dîner tranquilles.
Le 24/09/2017
Etape de liaison qui va nous mener en Tanzanie. Nous passons la frontière assez rapidement :1 h 30.
Puis nous faisons bien attention de rouler à gauche de la route, à l’inverse du Rwanda qui sera donc le seul pays de notre périple où l’on roule comme en France.
Petit à petit les collines typiques du Rwanda s’estompent, et s’espacent pour laisser la place à un immense plateau entre 1200 et 1400 m d’altitude, légèrement sableux avec une végétation plus rare.
Nous croisons des troupeaux de « vaches » avec d’immenses cornes, comme nous n’en avions jamais vu.
Puis, non loin de la route, nous trouvons une ruche traditionnelle formée d’un rouleau de baguettes liées. Elle attend d’être hissée dans l’arbre.
Peu après la ville de Kahama, nous arrivons au bivouac : sable entre des arbustes, à bonne distance de la piste.
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Le 25/09/2017
Longue étape de 390 km dont 330 km de pistes pour rejoindre Karatu. C’est d’abord une large piste rectiligne qui traverse une plaine de savane plantée de magnifiques manguiers, arbres au troncs épais et court coiffé d’une grande ramure sphérique d’un vert soutenu.
C’est sous l’un d’eux que nous prendrons notre repas de midi.
Puis après avoir passé de nombreux villages étirés le long de la piste, nous apercevons nos premiers baobabs, arbre pour nous toujours magique qui est emblématique de l’Afrique noire.
Au bout de cette savane, nous abordons les montagnes où se trouve Karatu. Belles montagnes vallonnées plantées de savane africaine.
C’est dans ces montagnes, non loin de Karatu, que se trouve le cratère du Ngorongoro.
En fin de journée, après 9h30 de conduite effective, nous arrivons à Sundoo Camp pour un repos bien mérité bordé par les bougainvilliers.
Nous sommes donc remontés vers le Nord de la Tanzanie, non loin du Serenguetti, ce qui termine notre tour « au large » du lac Victoria.
26/09/2017
Journée de repos au camping, lavage du linge, entretien mécanique , pleins etc.…
27/09/2017
Nous partons visiter le cratère du Ngorongoro avec un guide : c’est un site mythique , bien à hauteur de sa réputation. Le cratère, large de 50 km et profond de 600 m, est parfaitement visible. Le bord du cratère culmine à 2400 m et délimite une vaste plaine, tantôt herbeuse, tantôt marécageuse, tantôt plantée d’arbres.
Sur ses pentes extérieures, on trouve quelques villages massaï…
….avec des enclos en branches d’épineux appelés Kraals pour le bétail.
Dans le cratère vivent quantité d’animaux en toute liberté puisque aucune construction ni barrière n’y existent .
Nous verrons ainsi : girafe, éléphants, hippopotames, antilopes de toutes sortes, lions , guépard et le très rare caracal. En sus, cigognes, serpentaires et quantité d’oiseaux que nous ne savons pas identifier.
Bref, une vraie arche de Noé, dans un cadre somptueux.
Le soir, retour au camping de Karatu.
Le 28/09/2017
De Karatu, nous prenons la route pour rejoindre, 100 km plus loin le parc de Tarangire.
C’est un très beau parc s’étirant le long d’une rivière qui attire sur ses rives beaucoup d’animaux. Ce parc est réputé pour ses très nombreux éléphants et girafes.
Le paysage de savane jaune plantée de nombreux baobabs au milieu des acacias est magnifique !
Dans ce décor nous voyons de nombreux animaux : zèbres, éléphants, girafes, gnous, mais pas de félins.
Le soir bivouac dans un camp au milieu du parc, donc des animaux car il n’y a aucune clôture ! Il fait 31°C à 18 h.
L’après dîner est vite écourté car les mouches tsé-tsé pullulent.
Le 29/09/2017
Etape de liaison par le goudron pour rejoindre notre camp, 15 km au delà d’Arusha.
Arusha est la ville à partir de laquelle la majorité des safaris tanzaniens s’organise car elle est située au centre de la région des parcs, non loin du célèbre Serenguetti et du cratère du Ngorongoron. Elle est aussi connue pour avoir été le siège de la cour internationale qui a jugé les auteurs du génocide rwandais.
A l’entrée de la ville, une horloge sur un rond-point matérialise le « centre géographique de l’Afrique », ou du moins l’égale distance entre Le Caire et Le Cap.
Au passage nous refaisons le plein de vivres.
Le camp, géré par un lodge 4 étoiles est superbe, sous de nombreux arbres avec accès à la piscine du lodge .
Le 30/09/2017
Nous prenons d’abord le goudron. Le long de la route s’étendent d’immenses plantations de sisal.
Le sisal est une plante aux feuilles fibreuses qui servent à confectionner des cordages et des liens de toute sorte.
Puis nous prenons une piste sur plus de 100 km pour traverser les montagnes et rejoindre le lac Kalimane .
C’est au bord du lac que nous bivouaquons sur une rive plate et herbue d’un beau vert avec les montagnes en face de nous.
Sur le lac, quelques pêcheurs et des oiseaux, au bord ,des femmes passent avec leurs fardeaux.
Le 01/10/2017
Nous prenons la direction de l’océan indien pour rejoindre notre camp, 300 km au Nord de Dar Es Salam.
Le long de la route, toujours des plantations de sisal dont la récolte est mise à sécher en tas multiples.
Nous arrivons dans un très joli camp-lodge en bord de mer avec une plage à l’infini et des paillottes de chaumes sous les cocotiers.
Il y a, de plus, un excellent restaurant.
Ce soir dîner aux fruits de mer.
Cette étape clos la première partie de notre voyage consacrée à l’Afrique de l’Est.
Nous avons donc fait un grand tour du lac Victoria en visitant successivement le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie du Nord.
Après un jour de repos, nous entreprendrons la deuxième etape de notre voyage consacrée à la traversée de l’Afrique d’Est en Ouest.
2 voitures nous quittent ici pour rembarquer à Mombassa et nous récupérons une autre voiture qui y a débarqué.