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Algérie 2024

Algérie 2024

  • Author: Famille Tricart
  • Date Posted: 13 Mai 2024
  • Category:

Récit de notre raid en Algérie d’Avril/ Mai 2024 avec Mus de l’agence ACACIAS

Ce  raid de plus d’un mois et 7000 km nous proposait une grande visite du pays en passant par Alger, Djanet, Tamanrasset, et le Grand Erg Occidental avec un maximum de désert et de dunes;    en pistes et en hors pistes.

Nous sommes 10 véhicules, plus Mus, notre guide qui est accompagné d’un mécanicien, Scheir (Orthographe non garantie !)

 

Le 10/04

Mus (pour Mustapha), nous attendait à l’arrivée du ferry Marseille/Alger.

Bien connu des gens du port, Mus nous à largement facilité les nombreuses et fastidieuses formalités d’entrée dans le pays.

Ceci d’autant mieux qu’il nous avait fait préparer par mail avant la traversée un certain nombre de documents indispensables.

Après 3 heures de calmes formalités, nous rejoignons notre hôtel sur les hauteurs d’Alger, petit établissement, typique, très propre et très accueillant

Tôt le lendemain, nous partons pour 2 longues étapes de liaison par le goudron.

 

Le 11/04

Nous empruntons la fameuse transsaharienne, rebaptisée Route Nationale N°1, pour rejoindre Hassi Messaoud : 900 km de bon goudron à 2 et 4 voies, ce qui nous permet d’avancer facilement et vite.

Malheureusement, à 100 km du but, un fort vent de sable se lève, ralentissant notre progression tant la visibilité est faible et la route parfois mangée par le sable.

Arrivée tardive dans un camp/hôtel pour travailleurs du pétrole.

 

Le 12/04

Deuxième et dernier jour de liaison pour rejoindre In Amenas par 740 km de goudron.

Le route est moins bonne mais nous conduit à nos premières dunes.

En cours de journée nous descendons un col très raide, appelé « le saut du mouflon » pour rejoindre un plateau pierreux, aride et désolé.

Le soir nous dormons dans une base de vie pour les techniciens du pétrole.

 

Le 13/04

Nous rejoignons par le goudron, la petite ville d’Illizi distante de 250 km pour y faire les grands pleins avant de prendre les pistes , ENFIN !

La route est très sinueuse au milieu d’un océan de rochers !

Puis c’est la piste pour rejoindre notre bivouac, au  creux des dunes mais à proximité d’un village touareg avec ses huttes de pierres à toit de « chaume ».

Le bivouac est splendide après cette longue liaison par la route depuis Alger : sable au milieu des montagnes, avec quelques acacias

Mus et Scheir font la pause avant de préparer un feux pour cuire des brochettes d’agneau amenées à notre attention.

Décidément c’est un raid qui commence bien !

 

Le 14/04

Au menu 140 km de piste en terrain varié : oueds, rochers, sable et dunes !

Avec, en cours de route, la passage par un puits utilisé par les éleveurs pour abreuver leur troupeau.

Arrivée au bivouac , lentille de sable entourée de rochers : soyeux et magnifique !

 

Le 15/04

Étape 100 % sable dans l’erg Tioudaïne, avec des dunes de sable jaune au milieu des rochers noirs et c’est les premiers ensablements …

Et les premières réelles difficultés dans un terrain parfois (très) difficile  : sable mou, dénivelées impressionnantes, slalom pour éviter les rochers, tout y est dans un paysage grandiose !

Puis les rochers  s’espacent et le paysage s’ouvre sur des immensités avec du sable à perte de vue.

Et c’est les premiers franchissements de hautes dunes,  toujours un peu stressants, pour les novices comme pour les expérimentés(?).

Au creux des dunes, on trouve encore, comme il y a 30 ans, des meules de pierre et des polissoirs utilisés il y au moins plus de 2000 ans par les nomades dans ce qui était alors une savane verdoyante.

Puis nous continuons notre traversée au milieu de cette immensité magnifique .

Après cette première dure, mais très belle, journée , c’est le bivouac au milieu de nulle part !

C’est là que Mus, notre guide, a donné rendez vous à Ali et son équipe ,pour nous amener du ravitaillement en essence. En effet, et contrairement aux diesels, les véhicules essence sont extrêmement gourmands dans le sable et leur autonomie est un peu juste face aux 800 km à parcourir entre 2 pompes.

Ali est venu de Djanet avec un Toy 80, des bidons et un fut de 200 litres arrimé dans le coffre soit plus de 400 litres au total.

 

Le 16/04

Les pleins refaits, nous repartons pour sortir de l’erg et retrouver un paysage de rochers noirs entrecoupés de petites vallées sablonneuses.

Nous arrivons à une guelta, sorte de petite retenue d’eau dans un bassin naturel creusé dans la roche.

Au sortir du défilé, les enfants du village voisin son venus voir ces « étranges étrangers », et commentent bruyamment entre eux ce spectacle peu habituel pour eux

Puis c’est la visite d’une petite grotte au bord de la piste pour admirer de très anciennes gravures.

Elles sont de toute beauté et bien conservées en ce lieu retiré mais protégé par la proximité du village.

Puis c’est la visite de l’école du village voisin (Tamadjert) colorée et attendrissante et l’occasion de donner au maitre des fournitures , cahiers et stylos, qui sont les bienvenus.

Puis nous reprenons notre route pour s’arrêter à un puit, en bord de piste, l’occasion de se rafraichir car il fait très chaud (entre 35 et 38 degrés en journée)

Est c’est l’arrivée au bivouac pour un repos bien mérité (tout comme l’apéro préalable)

Évidemment , il sera difficile de partager l’ombre des quelques arbres qui peinent tant à survivre dans cet environnement.

 

Le 17/04

Nous repartons pour rejoindre l’erg Admer que nous traverserons  pour gagner la ville de Djanet

Dans l’erg, le paysage est somptueux : roches noires émergeant du sable :

Passages resserrés et gravures rupestres

Et c’est l’arrivée au bivouac , non loin de Djanet, dans un décor toujours aussi somptueux

Cela vaut bien un apéro pris en commun.

 

Le 18/04

Arrivée à Djanet, l’une des deux ville les plus au sud de l’Algérie; belle petite ville, calme et paisible. Nous sommes accueillis partout par des sourires et des mots de bienvenue.

Nous y referons les pleins en carburant, eau et vivres frais et en profiterons pour entretenir nos véhicules et, pour certains, faire quelques réparations.

Départ dans l’après midi pour rejoindre notre bivouac. Au passage nous nous arrêtons près de 2 monolithes pour voir la célèbre gravure de la vache qui pleure.

Puis nous repartons pour rejoindre notre bivouac, près du mont Tiska en faisant un longue trace dans le Ténéré qui s’étend de Djanet jusqu’à Akadès, Bilma et aux confins du Tchad : le plus grand désert du monde rendu célèbre par les premiers Paris-Dakar.

Puis c’est le bivouac. Certaines bonnes âmes se chargent de la corvée de bois : merci Patrick.

 

 

Le 19/04

Cette journée nous verra faire une boucle dans les montagnes du Tadrart, érigées en parc national protégé.

Au passage arrêt « gravures » :

C’est une région où foisonnent les arches naturelles creusées dans la roche par l’érosion.

Et ceci dans un véritable dédale de sable et montagnes.

Et nous arrivons au bivouac, le plus au sud de notre périple et non loin de la Libye proche d’une dizaine de km.

 

Le 20/04

Journée aux paysages très variés et changeants: dunes, canyons, ergs caillouteux etc..

 

 

Avec , au passage, quelques franchissements de dunes plus ou moins bien exécutés

 

Au passage toujours, quelques gravures qui en deviennent presque banales en ces lieux.

Et c’est le bivouac dans un décor renouvelé mais toujours magnifique.

 

Le 21/04

Étape en plein cœur du Tradrart dans le Tassili.

 

Et, comme d’habitude (?), alternance de gravures et d’arches monumentales, bref, la routine !

 

Et pendant ce temps, notre super mécano, Scheir, quelque peu désœuvré, prend la pose !

Et bivouac à Tin Merzouga.

C’est l’occasion pour Nicholas d’une bonne (!?) séance de mécanique mettant fin au chômage de Scheir.

Et de retrouver Ali pour un nouveau ravitaillement en vol, bienvenu pour apaiser nos craintes de tomber en panne de carburant.

 

 

Le 22/04

Aujourd’hui nous rejoignons Djanet pour une nuit à l’hôtel et refaire tout les pleins.

Demie journée de piste avant le goudron, avec gravures et arches, toujours surprenantes.

 

En prime, nous avons droit à ce que nous prenons pour des fossiles de végétaux pris dans la roche. En fait, d’après mon frère Pierre, éminent géologue, il s’agit de »dentrites de manganèses », résultats d’un processus de précipitation chimique, souvent prises, à tord, pour des fossiles de plantes.

Arrivée à l’hôtel Zeriba à Djanet.

 

Le 23/04

Journée de repos pour refaire tout les pleins, entretenir et réparer les véhicules, se doucher etc..

C’est l’occasion d’un passage aux souks pour acheter des souvenirs.

Couleurs et senteurs..

 

Le 24/04

Nous rejoignons Tamanrasset en faisant une large boucle par le Nord qui nous prendra 3 jours.

Aujourd’hui 150 km de piste d’abord dans le Tassili puis l’Aghar sont au programme.

Avec quelques « chameaux » de rencontre.

Et……des arches !

Et, pour changer, une très ancienne tombe préislamique

Dans un paysage toujours aussi magique.

Et c’est l’entrée dans le canyon d’Essandilène, si bien décrit par Frison Roche.

Comme c’est un lieu très touristique, quelques guides et chauffeurs attendent à l’ombre le retour de leurs clients.

Puis nous partons pour une marche de 45 minutes pour aller voir la guelta au fond du Canyon

Celui-ci est somptueux : étroit, encaissé avec sable, rochers et végétaux, alternance d’ombre et de lumière.

Et nous arrivons à la guelta, dans laquelle , vu la forte chaleur, Mus nous autorise à nous baigner : un REGAL!

Au sortir du canyon, arrêt dans un petit campement touareg , l’occasion d’acheter quelques objets artisanaux, aide financière bienvenue pour les habitants.

 

Puis arrivée au bivouac au pied des dunes.

Mus est en pleine forme, visiblement aussi heureux que nous .

 

Le 25/04

On quitte le Tassili N’ Adjer pour rejoindre l’Aghar par le goudron sur 120 km puis la piste.

Arrivés à Fort Guardel, déception : Il n’y a plus d’essence à la seule pompe sur notre trajet des prochains jours jusqu’à Tamanrasset.

Cela sera juste et il faudra faire très attention à la consommation , surtout pour les véhicules essence.

Le long de la route, nous nous détournons pour aller voir des gravures gravées au sol.

Le site, très connu, est gardé pour éviter les dégradations.

Nous observons une très belle gravure d’une gazelle qui à été reproduite sur les billets de 1000 Dhirams (environ 7 euros)

Sortis du goudron, nous retrouvons des paysages désormais familiers.

 

Puis arrivée au bivouac, dans un véritable cirque entouré de roches très découpées.

Du haut de ceux-ci un gros rapace (vautour ?) nous observe.

 

Le 26/04

Etape de 280 km dans l’Aghar.

Nous empruntons un long moment une grande piste qui longe un pipeline à demi-enterré.

Pause de midi à coté d’une ancienne saline où les caravanes venaient chercher des plaques ou des cylindres de sel pour les emmener vers Tamanrasset et plus loin.

Lieux désolé où règne une chaleur accablante par un vent brulant : la pause est vite écourtée.

Puis arrêt près d’un puits, visiblement très fréquenté par les éleveurs locaux.

Et c’est le bivouac, très attendu par les fortes chaleurs que nous subissons depuis plusieurs jours.

 

Le 27/04

Nous reprenons la piste pour rejoindre le goudron qui nous amènera ce soir à Tamanrasset..

Piste très caillouteuse entrecoupée d’oueds sableux.

Puis c’est l’arrivée à Tamanrasset. A l’entrée de la ville nous refaisons les pleins après 950 km depuis Djanet !

Heureusement 2 des véhicules essence, ceux de José (dit Pedro !) et de Nicholas  ont de gros réservoirs et ont pu passer une cinquantaine de litres à Patrick et moi.

Qu’ils en soient ici remerciés !.

Tamanrasset , contrairement à Djanet, est une ville très étendue et très peuplée, foisonnante d’activité. Cela  est dû au fait que c’est une ville frontière sur l’un des principaux axes ouverts qui relient l’Afrique subsaharienne à la Méditerranée. Les queues aux quelques stations sont impressionnantes ,bien que bon enfant sans agressivité ni stress.

L’hôtel est très sympa , mais sa cour, un peu petite , est vite embouteillée par nos 4×4, qui ne sauraient être garés à l’extérieur.

Heureusement le réceptionniste, qui à l’habitude, nous guide pour nous garer au mm et optimiser la place disponible.

 

Le 28/04

Les 2 prochains jours sont consacrés à une boucle autour de Tamanrasset pour aller bivouaquer à l’Asekerem et visiter l’ermitage du père de Foucauld.

Après 30 km de goudron, photo de famille devant de belles orgues basaltiques.

Puis c’est la piste qui  monte à l’Asekerem. piste difficile, cassante, farcie de tôle ondulée mais dans un décor absolument magnifique .

Arrêt pour midi pour voir une petite guelta au pied du col.

Nous arrivons au col de l’Asekerem où nous passerons la nuit à 2780 m d’altitude.

Puis nous monterons à pied pour visiter  l’ermitage du père de Foucauld qui domine le col de 300m, et pour admirer le coucher du soleil.

 

 

 

Le 29/04

Retour à Tamanrasset, pour passer la nuit à l’hôtel Tahat, très bien reconstruit et le plus réputé de la ville.

Journée de repos, pleins complets et entretien.

 

Le 30/04

Parcours de liaison par le goudron sur la transsaharienne : 650 km pour rejoindre un hôtel à In Salah.

La route est tantôt bien refaite, tantôt très abimée, tantôt déviée pour travaux sur des pistes parallèles farcies de tôle ondulée et de fech-fech.

 

Le 01/05

Liaison , toujours par la transsaharienne pour gagner El Golea.

A l’arrivée nous campons dans un très beau centre de loisirs autour d’un petit lac au pied des dunes de la palmeraie.

Comme c’est jour férié aussi en Algérie, il y a plein de familles venues passer le week-end.

Tous nous accueillent chaleureusement et nous apportent des douceurs qu’ils ont préparées pour leur pic-nique.

Superbe moment de fraternité et de convivialité.

En fin d’après-midi, nous allons visiter le ksar d’El Golea, fort très ancien qui domine la ville et la palmeraie, utilisé par les troupes françaises dès 1893.

 

Le 02/05

Boucle autour d’El Golea, en franchissant les dunettes bordant la palmeraie.

 

Puis nous longeons, à distance, un schott qui semble aussi piégeux que ceux de Tunisie.

Avant de rejoindre notre point de bivouac au bord d’un lac salé enserré dans de hautes dunes.

Nous nous y baignons avec délices, malgré la teneur en sel digne de la Mer Morte.

Au matin le spectacle des reflets des dunes dans le lac est presque irréel.

 

 

Le 03/05

Nous partons pour traverser  en 3 jours, le Grand Erg Occidental et ses hautes dunes avant de rejoindre Alger, terme de notre voyage.

Au passage nous visitons, non loin d’El Golea, l’église Saint Joseph consacrée ,après sa mort, au père De Foucauld.

 

A coté de celle-ci, se trouve le tombeau du père….aux airs d’abri de piscine !

Puis nous retrouvons enfin les dunes du Grand Erg Occidental en suivant Mus qui nous fait une très belle trace.

Mais quelques arrêts de progression subsistent néanmoins.

Bien sûr le bivouac est à l’avenant, au milieu de nulle part comme il se doit.

 

Le 04/05

La progression continue dans les dunes,

Avec au passage quelques curiosités géologiques telle que ces congressions de gypse.

 

Et toujours quelques péripéties sableuses..

Il fait tellement chaud que plusieurs véhicules essence se mettent à avoir des ratés  suite à la vaporisation du carburant.

Seule solution: attendre que cela refroidisse avant de pouvoir repartir !

Le soir bivouac entouré de sable.

 

Le 05/05

On poursuit notre progression dans les dunes

 

Le soir dernier bivouac dans les dunes…snif !

 

Le 06/05

Nous prenons une piste conduisant à un plateau rocheux qui nous permettra de rejoindre la route goudronnée. La montée sur le plateau, un peu ardue et cassante, se passe sans anicroches.

Le soir ,nuit à l’hôtel dans une petite ville à 250 km d’Alger.

 

Le 07/05

Nous rejoignons Alger en fin de matinée, dans le même hôtel qu’à l’aller. Au passage image quasi biblique..

La boucle est bouclée!

 

Le 08/05

Embarquement tôt le matin ce qui nous permet d’admirer les façades haussmanniennes du quartier chic de la ville surplombant le port. Ces facades ont valu à la ville, le surnom de « Alger la blanche »

Le bateau nous attend

Ce fut un très beau voyage, bien organisé et dirigé par Mus qui y a mis tout son savoir faire et son savoir être.

Sans oublier le discret mais très efficace Scheir au chevet permanent de nos montures, qui, pour certaines ,en avait bien besoin.

Qu’ils en soient ici, chaudement remerciés.

Outre des paysages magnifiques, le plus frappant est l’extrême gentillesse de tout les algériens rencontrés, du nord du pays à son sud lointain, sans aucune prévention à l’égard des étrangers, français compris.

Un pays très calme, apaisé en toutes circonstances, très loin des clichés défavorables véhiculés par nos médias.

Un pays a recommander  aux touristes potentiels.

Pour aller directement à la Galerie photo de ce voyage; cliquez ICI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    2 Comments

  1. Magnifique

  2. Superbes photos et commentaires ! Et merci de nous permettre de voyager dans ce beau pays quand bien même nous ne l’avons fait qu’avec nos yeux….

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