Recit de notre voyage de début Juillet 2016 dans la belle province de Québec, au Canada.
Le 25 Juin 2016, nous sommes partis en vol direct de Lyon pour Montréal au Canada, où vit notre plus jeune fille, Marie.
Nous en avons profité pour visiter d’abord la ville puis la région du St Laurent québécois.
Notre première visite fut le Mont Royal, qui domine la ville de sa masse imposante, toute de vert vêtue en cette période estivale.
Un « chalet » en pierres, grand comme une gare, en occupe le sommet.
De là- haut on domine les tours du quartier des affaires qui s’étend sur les rives du St Laurent, entre les ponts Jacques Cartier et Champlain.
Au pied du Mont Royal on trouve des quartiers de maisons en bandes, très british, qui s’échelonnent le long de rues en pente qui descendent vers le quartier des tours et le fleuve.
Le quartier des affaires mélange des tours modernes et bâtiments ancien, en général de style victorien,
des bâtiments à la pointe de l’architecture tel le Palais des congrès
avec, çà et là, d’anciennes demeures de riches bourgeois.
Nous empruntons ensuite le pont Jacques Cartier, emblème de la ville, pour accéder à l’ile St Hélène avec son magnifique parc autour de la biosphère, gigantesque sphère en treillis de tubes d’aluminium, rescapée de l’exposition universelle de 1967. Elle abrite maintenant, une très intéressante muséographie consacrée à la biodiversité.
Dans le parc nous avons la surprise d’apercevoir une grosse marmotte, nullement impressionnée par l’agitation ambiante.
De là nous passons sur la petite île voisine Notre Dame qui reçoit le circuit de formule 1 « Gilles Villeneuve ».Entre 2 grands prix,le lieu est ouvert au public et l’on peut emprunter le circuit, aussi bien en voiture qu’à vélo ou en roller et se baigner dans un lac artificiel très bien aménagé.
Puis retour sur l’ile de Montréal pour visiter les anciens docks en bus amphibie conduit par un véritable capitaine aux galons dorés.
Montréal, vu du fleuve, c’est un kaléidoscope de bateaux de haute mer qui ont remonté le fleuve, de docks, de silos abandonnés (et forts laids), de programmes de logements branchés, de tours et de parcs.
De là nous nous dirigeons vers l’Est de la ville pour voir le parc olympique des jeux d’été de 1976, dominé par la flèche de la flamme symbole.
Depuis, les installations ont été reconvertie, notamment en un biodôme qui présente, en 4 « mondes », des animaux dans leur milieu naturel reconstitué : très bien fait et intéressant.
Non loin de là, nous visitons Le Marché de Montréal, coloré et animé, tout comme en France ou en Afrique
Nous nous dirigeons ensuite vers le nord de la vile pour visiter, presque par hasard, un des plus beau musée ferroviaire du monde, comparable en qualité avec ceux de Mulhouse et Sacramento.
On y découvre des locomotives et des trains totalement restaurés et présentés « en ambiance » dans un vaste hall,
des trains « dans leur jus » dans un autre hall
et à l’extérieur, une petite gare d’époque, des installations d’entretien et de triage, des tramways.
On a pu faire 2 km dans un wagon des années 60 tiré par une ancienne locomotive et le tour du site en tramways des années 30 : bref une excellente journée dédiée à l’histoire du rail Nord-américain.
Après ces quelques jours consacrés à la visite de Montréal, nous avons loué une voiture (VW New Beetle coupé pour les spécialistes) pour descendre vers l’embouchure du St Laurent et la ville de Québec pour revenir ensuite à Montréal en suivant la rive droite.
Notre périple nous a donc d’abord amené à Québec en empruntant le « chemin du Roy » qui longe le Saint Laurent et fut la première voie carrossable du Canada reliant Québec à Montréal.
Tout du long, rives paisibles, très boisées avec de belles et anciennes maisons au bord de l’eau. Tous les petits villages ont un nom qui commence par « Saint » et une ENORME église bien visible du fleuve, autour de laquelle s’étalent des maisons basses.
Québec est très différente de Montréal : l’ancienne ville sur la colline qui domine le fleuve est très bien préservée avec en son centre le château Frontenac et ses rues étroites et animées bordées de bâtisses d’époque : Une sorte de Mont St Michel canadien, aussi confiné et encombré que bien préservé et largement doté en restaurants et boutiques à touristes de toute nature.
A ce propos, le château Frontenac, mondialement connu, n’est en fait qu’un gigantesque hôtel construit par une compagnie de chemin de fer dans un style pseudo ancien sur l’emplacement du véritable château qui abrita le premier gouvernorat de « la belle province ».
Au pied du promontoire de la vielle ville, le long du St Laurent, cohabitent des bâtiments de toute nature, étroitement mélangés : anciens dépôts de marchandises, tours modernes, gare du début du siècle avec son impressionnante toiture en cuivre, anciennes demeures du petit peuple du port, villas d’armateurs et de commerçants etc..
Depuis Québec, nous continuons de suivre la rive gauche sur quelques km pour visiter la magnifique Île d’Orléans, paisible et champêtre au milieu du fleuve. Cette île de 34 km sur 8 km n’est accessible que par un unique pont en face des chutes de Montmorency.
Nous y avons d’abord visité une très belle reconstitution d’un chantier naval du début du XXème siècle avec ses cales sèches, sa chalouperie et ses bâtiments en bois.
Puis nous avons visité une maison de cultivateur entièrement remise en son état de 1730, au début de la colonisation française : une merveille très bien présentée via des IPad qui délivrent de petits films de reconstitution de la vie d’alors lorsqu’on les pointe sur les différents meubles et objets de la maison. Tous les films se basent sur l’histoire réelle de la famille Drouin qui a occupé sans interruption la maison de 1730 à 1970. Une réelle réussite pédagogique et ludique qui nous a occupé près de 3 heures alors que la maison fait tout au plus 80 m2 !
Nous reprenons ensuite la rive gauche du fleuve pour gagner Saint- Siméon, ville situé au début de la large et longue embouchure du fleuve sur l’atlantique. C’est dans cette ville que nous prendrons le « traversier » (bac) qui nous emmènera sur la rive droite du fleuve pour regagner Montréal.
Après une traversée d’une heure, durant laquelle, malheureusement, nous n’avons pu apercevoir ni belugas, ni phoques, pourtant habitués de ces eaux,
nous débarquons à Rivière du Loup, connue pour ses chutes d’eaux (les rapides ou sauts pour les canadiens) au milieu de la ville.
Retour à Montréal par la rive droite, plus monotone et sous un temps très couvert avec de fréquentes et très violentes averses.
De Montréal, nous repartons pour une boucle vers le sud, en direction des USA. C’est d’abord, après les banlieues périurbaines, la belle île de Perrot avec à sa pointe un très beaux moulin à vent dans un parc arboré.
Puis nous rejoignons Fort Chambly, jolie bourgade au bord d’un lac sur la rivière Richelieu, voie stratégique des guerres entre Français et Iroquois puis entre Anglais et Français et enfin entre Canadiens et Américains. La ville, à l’origine, est le site d’un fort aujourd’hui totalement reconstruit et dont la visite est très instructive : pièces meublées d’époque, mannequins en uniformes, armes, objets ménagers, démonstrations etc…
Avec le temps une ville s’est développée autour du lac, havre de paix à seulement 20 km de Montréal : bateau et ski nautique en été, motoneige et ski de fond en hiver !
Retour à la maison le 7 Juillet après un beau voyage de 12 jours et 1400 km en voiture avec une chaleureuse pensée pour l’accueil des québécois, attentifs, gentils et efficaces à toute heure.
1 Comment
Bon c’est décidé, on y va l’année prochaine. Très belles photos et commentaires intéressants et instructifs.
Merci de nous permettre de voyager avec les yeux.
Bisous
Danièle