Récit de notre voyage en Grèce d’Avril 2018, en suivant le nouveau road-book préparé par Christine et Philippe Rosa de VIBRACTION.
Ce road-book, très bien tracé, nous a permis de faire un beau voyage dans le Péloponnèse : que leurs auteurs en soit ici chaudement remerciés.
Le 14/04
Nous nous retrouvons tous au camping de Bologne en début d’après-midi :
Guy et Sophie avec leur Defender TD5 blanc
Thierry et Martine sur leur Defender TD4 vert
Jean –Louis, mon frère, et Martine dans leur Mercedes G
Et nous, François et Patricia avec notre Toyota GRJ 79
Le 15/04
Embarquement sur le ferry à Ancône, après un excellent déjeuner dans un petit restaurant local.
Nous avons pris un billet en « Open Deck » et c’est bien agréable. En effet, l’open deck permet de voyager dans son camping-car, garé sur un pont spécial, abrité mais bien aéré. Nous avons même pu sortir les tables entre nos véhicules pour prendre nos repas ensembles car le bateau est loin d’être complet.
Le 16/04
Arrivée du Ferry à Patras vers 14h, après une courte escale à Igoumenitsa.
A peine sorti du ferry, après quelque km de route, nous attaquons la piste qui monte dans la montagne et nous amène à près de 1500 m d’altitude.
Nous trouvons quelques plaques de neige, témoin d’un hiver particulièrement rigoureux.
L’une d’entre elles, très épaisse, barre la piste. Jean-Louis, qui est en tête, tente de la franchir et s’enlise. Guy contourne l’obstacle en traversant une petite rivière et arrive à le treuiller vers l’avant, tandis que les nuage et la pluie nous assaillent.
Nous poursuivons la piste dans le brouillard des nuages qui montent de la vallée.
A plus de 1500m il fait très froid et la nuit tombe vite. Faute de visibilité, nous décidons de bivouaquer directement sur un chemin bloqué par une ravine. Nous déjeunons dans nos 2 cellules et au lit.
Le 17/04
Il fait beau ce matin et nous partons de bonne heure pour suivre une belle piste qui traverse les montagnes en direction du Sud. La piste est souvent étroite et jonchée de rochers qui ont dévalé la pente à la faveur des intempéries de l’hiver. Souvent il nous faut stopper pour les enlever car certains sont trop gros pour passer dessus avec nos 4X4.
Puis, à mesure qu’elle redescend, la piste devient meilleure, entrecoupée de parties goudronnées.
De très nombreuses chapelles, souvent très anciennes, jalonnent notre progression.
Elles sont toutes, soit en très bon état, soit en réfection ce qui témoigne de la puissance de la religion dans ces régions reculées.
Nous traversons très peu de villages. Au passage nous voyons un monastère aux bâtiments massifs entourant une belle église au fronton peint.
Plus loin, c’est un ermitage littéralement encastré dans la falaise, avec un escalier vertigineux pour y accéder.
En milieu d’après-midi, nous suivons une vallée étroite et nous arrêtons dans une jolie petite gare pour prendre un autorail touristique à voie étroite qui nous promène dans cette vallée en suivant un torrent.
Arrivés au bout de la ligne, nous reprenons le train dans l’autre sens pour rejoindre la petite gare où nous attendent nos véhicules.
Vers 17 heure, nous trouvons une bel emplacement pour le bivouac, à 600 m d’altitude cette fois, éloigné de toute civilisation et au bord d’une petite rivière. Endroit idéal au vu de nos critères !
Le 18/04
La piste se poursuit dans les montagnes du Nord du Péloponnèse où nous passons devant plusieurs monastères et de nombreuses chapelles, toujours bien refaites, quasiment pimpantes.
Le soir, bivouac le long de la piste au milieu d’une végétation très dense.
Le 19/04
Alternance de pistes et de routes, semées de petits villages de montagne aux rues étroites.
Un peu d’animation autour des « tabepna » (les bars), mais nous ne voyons quasiment aucun enfant ,ni ados, pas plus que d’écoles.
Nous continuons de trouver nombre de monastères, en général perchés dans les rochers ou à flan de falaise.
Le soir, bivouac à coté d’une chapelle, en pleine montagne et à 1000 m d’altitude.
Le 20/04
Nous redescendons des montagnes pour rejoindre la plaine côtière du Sud du Péloponnèse.
Quelques passages de la piste s’avèrent délicat à passer suite au ravinement des fortes pluies du dernier hiver.
En chemin nous visitons une extraordinaire petite chapelle entièrement prise dans les racines de plusieurs arbres.
A l’entrée et à l’intérieur, sont exposées des icônes traditionnelles, typiques du rite orthodoxe.
En milieu d’après-midi, nous arrivons en bord de mer, non loin de Kalamata et montons notre bivouac directement sur une plage déserte. Malgré le vent, le bain de mer est délicieux.
Le 21/04
Routes et pistes, tantôt en bord de mer, tantôt en montagne pour rejoindre le site de Messine au Sud-ouest du Péloponnèse. Ce sont les ruines d’une ville antique installée dans un bel amphithéâtre de montagnes face à la mer distante de quelques km.
Tout y est : forum, théâtre, bains etc.
L’accès à la ville par la montagne est fermé par une impressionnante muraille, flanquée de tours et percée d’un curieux sas d’accès circulaire.
Guy vient d’apprendre par téléphone, le décès de son meilleur ami : il décide de nous quitter quelques jours pour prendre un avion à Athènes, rentrer à Manosque pour l’enterrement avant de nous rejoindre sur le parcours le 25/04.
Bivouac dans un champ d’oliviers.
Le 22/04
Guy et Sophie nous quittent dés le départ pour rejoindre l’autoroute direction Athènes.
Pour les 3 voitures restantes, retour sur les pistes de montagnes qui nous emmènent à 1500 m au milieu des sapins.
De nombreux versants sont totalement ou partiellement dénudés, vestiges des énormes incendies qui ont marqués le pays ces dernières années.
Puis nous redescendons en direction de la mer, vers Kampos, avec de magnifiques points de vue.
Bivouac sur une belle plage de galets quasiment déserte.
Dîner dans une tabepna non loin du bivouac, face à la mer. Au menu, cuisine grec traditionnelle servie avec le sourire : excellent.
Le 23/04
Nous suivons la côte Ouest en direction du cap de Vatheia, à l’extrémité Sud de la péninsule centrale du Péloponnèse. Le paysage est très sauvage avec de hautes montagnes tombant directement dans la mer uniquement interrompues par quelques villages à l’abri de petites baies.
Toutes les constructions sont en belles pierres apparentes et chaque maison et dotée d’une tour carrée qui domine le corps de logis : c’est une caractéristique de la région de Magne où nous nous trouvons.
Et toujours de belles chapelles anciennes.
Puis, non loin du cap, non traversons la péninsule d’Ouest en Est pour remonter vers le Nord par les montagnes. Là, le paysage est encore plus sauvage avec de très rares villages au milieu de champs d’oliviers, encerclés par une végétation de maquis très dense.
Bivouac sur un col à 400m d’altitude, bien évidemment, à coté d’une chapelle.
Temps toujours au beau mais avec du vent et 24°c à 17h.
Le 24/04
Partis de bon matin, gaillards comme toujours, nous empruntons des pistes de montagne en direction de Sparte, au centre-Est du Péloponnèse.
Lors d’un arrêt buffet en milieu de matinée, je m’aperçois que j’ai 2 lames de la suspension ARG qui sont cassées et que le véhicule ne tiens que sur la troisième lame, la sous-maitresse.
Panne grave qui conduit à l’immobilisation du véhicule.
Une première réparation de fortune nous permet de rejoindre une grande route à 250 km de Patras, le port de retour le plus proche. Nous procédons alors à la confortation de notre réparation : nous prenons les 3 lames en sandwich de chaque coté de la cassure par 2 grosses manilles serrées au maxi..Un câble inox tenu par des serre-câbles empêche ( ?) les manilles de glisser.
Cela fait,escortés par Jean-Louis et Thierry, nous rejoignons à petite vitesse et en évitant toutes les imperfections de la route, un camping en bord de mer, juste à côté de Patras où nous arrivons vers 19h30.
Sommeil agité mais néanmoins réparateur (pour l’homme et pas pour la machine !).
Le 25/04
Mon frère Jean-Louis nous emmène avec sa voiture, au port de Patras. Grande chance pour nous : un ferry part pour Ancônes l’après-midi , il y a de la place, et nos billets de retour nous sont échangés sans aucun surcoût !
Nous déjeunons tous ensemble sur le port avant de nous quitter : Jean-Louis et Thierry partent rejoindre Guy à Corinthe pendant que nous prenons le ferry pour rentrer à la maison.
Cela me donne tout le temps de songer à cette panne. Elle est due a la faiblesse des lames paraboliques faites sur mesure que j’ai fait monter sur mon véhicule neuf. Un bris de lames mais côté droit au Maroc, a conduit à ce que je renforce les 2 lames paraboliques par une 3°, dites sous-maitresse car posée en dessous du paquet de lames.Cela a bien tenu pendant 35 000 km, dont une majorité hors goudron. La lame rajoutée ayant tenu, c’est bien la qualité des lames paraboliques qui est en cause.
Dès mon retour, je ferai remonter les suspensions d’origine, certes plus lourdes (+90 kg !), moins hautes (7 cm), moins confortables mais incassables ( ?!).
Dodo dans notre Toy, sur le pont du ferry car nous sommes en effet en « open deck ».
Le 26/04
Débarquement à Ancône et début de la lente remontée vers la maison que nous atteignons sans problème, mais pas sans angoisse le lendemain vers 16 heures : ouf !
C’est la première fois depuis notre premier raid en 1984 que nous n’arrivons pas au bout de notre parcours et nous en sommes bien tristounet !
1 Comment
Oui en effet, c’est toujours très décevant/frustrant d’arrêter un voyage en cours de route…Mais le prochain voyage est très proche maintenant et tu as géré en conséquence !! En tous les cas, le parcours est vraiment très beau et je pense que nous allons le programmer avec Vibraction…Merci pour ce partage. Bises à vous deux…et donc à très bientôt. Maryline