En Septembre/Octobre 2016, nous sommes partis avec Laurent Roy de Globetrotter pour un raid 4×4 en Iran via l’Italie, la Grèce et la Turquie.
23 voitures participaient à la première partie du raid, nombre réduit à 13 véhicules pour le désert du Luth, deuxième partie de ce voyage.
Pour notre part nous avons utilisé notre nouveau Toyota GRJ 79 (Moteur V6 essence de 4l de cylindrée) équipé d’une cellule Azalaï
J1
Départ de Chavanoz le 12 Septembre 2016 pour aller dormir au camping Sitta di Bologna à Bologne (Italie)
J2
Embarquement à Ancones vers 15h par un beau soleil et 20°C.
J3
Arrivée à Igoumenitsa vers 8h et on prend, de suite, l’autoroute direction Tessalonnique.
En cours de route, petit détour pour aller visiter les monastères des Météores, perchés sur leur piton rocheux.
Puis on reprend l’autoroute, déserte, pour arriver à l’hôtel à Tessalonnique.
Le soir ballade sur le port au centre ville et dîner dans un restaurant de poissons.
J4
Passage de la frontière Grèce/Turquie plutôt rapide : 2h.
On arrive à Istanbul en fin d’après-midi, au milieu d’une circulation dense et « virile ». Heureusement l’hôtel est très agréable, au bord du Bosphore, adossé aux très anciennes murailles protégeant la ville historique à moins d’un km de la mosquée Ste Sophie et de la mosquée bleue.
Le soir dîner à deux dans un petit restaurant typique et promenade dans les étroites ruelles du quartier.
J5
Nous faisons étape à Amasya, jolie petite ville prisée des touristes turcs. Nous dormons dans un ancien caravansérail transformé en hôtel de luxe.
J6
Etape de liaison vers l’Iran avec quelques portions de pistes dans les montagnes du Kurdistan turc.
On monte à 2400 m et on dort dans des chalets de montagne. Dîner devant un grand feu de cheminée.
J7
Repistes de montagne avec, au passage, visite d’un monastère accroché à son rocher.
Pistes dans le Kurdistan turc, puis route jusqu’à Agri, 100 km avant la frontière iranienne.
Bel hôtel moderne.
J8
La route de la frontière passe aux pieds du Mont Ararat, sur les flancs duquel Noé est censé être venu échouer son arche.
Passage de la frontière Turquie/Iran en 6 h avec prise d’empreintes digitales de tous les doigts des 2 mains!
Kebabs dans un petit resto de la frontière en attendant le retour des guides avec nos passeports dûment tamponnés et munis de l’indispensable visa.
Le soir, bivouac à 1800 m d’altitude dans les montagnes à coté d’un monastère du 15° siècle.
J9
Le matin, visite du monastère d’un pur style roman, très fin dans sa décoration.
Puis piste et route vers Tabriz que nous traversons au milieu d’une circulation très dense.
Ensuite, visite du village troglodyte de Kandoan, très touristique mais très beau.
Nous reprenons les pistes de montagne pour franchir un col à 3363 m et rejoindre le bivouac à 2446 m à coté d’un campement de berger au pied du mont Sahan.
Dîner dans le Toy et mise en route du chauffage au réveil car il fait très frais.
J10
Etape de liaison dans le Kurdistan iranien avec traversée pénible de plusieurs villes : beaucoup de circulation très « sportive » à l’iranienne. Entre celles-ci, alternance de routes à 4 voies très rapides et de routes de montagne très sinueuses avec de nombreux troupeaux.
Arrivée à 17 h à l’hôtel à Kermanchah.
J11
Belle étape dans les montagnes à plus de 2000 m d’altitude.
Au départ visite de Tak e Bostan dans la ville de Kermanchah : fresque représentant Darius taillée à même la montagne.
Nous sommes Vendredi, jour de repos hebdomadaire en Iran, ce qui fait qu’il y a beaucoup de monde dans les jardins entourant le site, avec des harangues politiques auxquelles nous ne comprenons rien.
Puis 30 km de route vers le site de Bisoutun, situé sur les anciennes routes de l’empire Perse, avec chaussée reconstituée,pièce d’eau pour abreuver les chameaux, ruine de caravansérail et fresques taillées, là aussi, à même la montagne. Malheureusement celle-ci, attraction majeure du site, n’est pas visible car en réfection derrière des échafaudages.
Puis nous prenons des pistes pour traverser des paysages ocre-jaune d’une réelle beauté.
Bivouac en haut d’une montagne à 2100 m par très beau temps.
J12
Après une bonne nuit, nous redescendons de la montagne pour rejoindre la route.
Au moment d’emprunter le goudron, le Toy refuse d’avancer : diagnostic après démontage sur le bord de la route : demi-arbre arrière droit cassé !
Me voila en traction avant à 2 roues motrices. Sur la route, pas de problème, il suffit de rouler très souplement et sans à coups. Mais la fin de l’étape est constituée de 30 km de pistes de montagne où il me faut prendre de l’élan pour passer les bosses. Parfois le Toy patine au milieu de la montée et c’est un Defender du groupe qui vient me tirer pour nous hisser en haut de la difficulté !
Tout ceci au milieu de paysages magnifiques
Le soir bivouac au milieu des chênes à 2200 m d’altitude. L’apéro nous fait du bien après les difficiles 2 dernières heures que nous avons passé pour y goûter.
J13
Une journée entière sur les pistes dans les monts Zagros. Paysages magnifiques et vertigineux.
Nous passons 4 cols entre 2500 et 3300 m d’altitude. Le toy, toujours en traction avant, est à la peine. Avec un peu de savoir-faire, je réussi à gagner l’étape du soir en ne me faisant tirer qu’à 6 ou 8 reprises.
En début d’après midi on s’arrête longuement dans une petite ville où, en principe, un arbre de roue d’occasion doit être déposé dans un hôtel par des amis du guide : après une heure d’attente, il arrive et c’est le bon !
Nous repartons vers le bivouac où nous arrivons après la nuit tombée et en remorque pour franchir les 5 derniers km de pistes : ouf ! La mécanique sera pour demain.
J14
Lever à 6 heures pour remonter le demi-arbre. Après quelques tâtonnements et l’aide des mécanos, tout remarche à nouveau.
Nous reprenons donc la piste d’un cœur serein après 2 jours difficiles.
Très belle piste toujours dans les monts Zagros habités par les tribus BAKHTIARI, farouches guerriers des montagnes, vivant de l’élevage des chêvres et des moutons et de la culture du riz. En effet, malgré un environnent d’apparence aride, on trouve beaucoup d’eau dans ces montagnes.
A la sortie d’un village, les femmes ont étalé leur récolte de riz sur la route afin que nous roulions dessus pour séparer les grains des fanes. C’est l’occasion d’un moment de convivialité malgré notre incompréhension mutuelle de la langue des autres avec de jolies photos en prime.
Le soir bivouac à 2200 m dans une belle forêt de chênes : il fait 25°c à 18 h et je prends la douche à l’extérieur du Toy.
J15
Courte étape de liaison pour rejoindre la ville de Shiraz, la plus au Sud de notre périple.
Nous arrivons en début d’après-midi dans le plus bel hôtel de la ville, (Homa hôtel)
Il fait 34°C !
L’après-midi se passe aux soins matériels : lavage de la voiture, pleins d’eau et d’essence, tri du linge pour le donner au room-service, etc.…
Le soir dîner dans les jardins de l’hôtel.
J16
Visite de la ville de Shiraz en bus avec un guide parlant un excellent français. En premier lieu promenade dans le jardin botanique organisé autour d’un beau palais se reflétant dans une pièce d’eau.
Puis visite d’un mausolée/mosquée où est enterré le prophète Hafez : l’intérieur de la mosquée est entièrement tapissé de mosaïque en miroirs :kitsch et éblouissant.
Ensuite nous visitons une autre mosquée, plus ancienne et très belle, avec ses vitraux et ses arcades
Puis nous faisons un tour au musée local, assez pauvre et un peu poussiéreux, mais avec de belles mosaïques d’inspiration hindoue à l’extérieur.
Nous visitons ensuite la citadelle, qui servait de palais au potentat local.
Dans une des pièces est reconstituée une audience royale
et dans une des tours d’angle on peut voir, totalement intacts, les bains royaux avec leurs différents bassins tout en onyx.
En fin d’après-midi, visite du bazar central, coloré, animé et tortueux à souhait.
J17
Courte liaison par le goudron pour rejoindre le site de Persepolis,bien connu mais très impressionnant.
En sortant nous visitons un site secondaire à quelques km, Naghshe-Rostan qui présente 4 tombes royales creusées dans une falaise, un peu dans le style de Petra.
Puis nous prenons la route et une piste de 85 km sur un plateau à plus de 2000 m pour rejoindre le bivouac à 2700 m.
J18
On redescend de la montagne par la piste pour prendre la route en direction d’Ispahan où nous arrivons en début d’après-midi.
Nous logeons dans le plus bel hôtel de la ville (Abassi Hôtel) très bien situé entre les ponts, typiques de la ville et la grande place, mondialement connue.
Le soir, dîner dans les jardins de l’hôtel et visite à pieds du pont des 33 arches, très fréquenté par les gens d’Ispahan en ce vendredi soir équivalent à notre Dimanche.
Malheureusement, je n’en ai pas de photo car j’ai laissé mon appareil à l’hôtel !
J19
Visite de la ville en car avec un guide parlant français. Tout d’abord le pont des nobles, à 2 étages, situé sur la route des caravanes entre Ispahan et Shiraz,
puis le quartier arménien, calme et tortueux, organisé autour de sa cathédrale,
et le palais dit des 40 colonnes (en fait 20 qui se mirent en 20 reflets dans le bassin soit 40 au total) qui servait de bâtiment de réception au roi.
Ensuite nous avons abordé la magnifique et immense place centrale (la 2° plus grande du monde après Tien Amnien à Pékin), entièrement bordée de bâtiments en arcades ;
Au centre du grand coté Ouest, trône le Palais de La Sublime Porte, avec en son sommet une originale salle de musique, toute habillée de parois creusées en stuc pour améliorer l’acoustique.
A l’extrémité Sud se trouve la grande mosquée bleue, toute revêtue d’émaux azurs.
En face du palais on trouve la mosquée beige, cadeau au roi de la part d’un dignitaire local.
A l’extrémité nord se trouve l’entrée du grand bazar
Ainsi se trouvent réunis sur cette place les entités symboles des 3 pouvoirs : royaux, religieux et commercial: tout un programme !
Le soir nous allons en taxi dîner dans un bon restaurant repéré dans le quartier arménien lors de la visite.
J20
Nous quittons Hispahan pour le désert du Dash e Kavir : après 250 km de goudron, nous rentrons dans les dunes pour 30 km de trace et 3h de progression. Celle-ci s’avère difficile car nous avancons dans de petites dunes, les plus complexes, et de nombreux équipages ne sont pas expérimentés en ce domaine.
A la nuit tombée, nous arrivons au bivouac, occasion d’une belle fête pour évacuer l’appréhension de ce premier contact avec le sable.
J21
Belle journée dans le désert du Dash e Kavir mélange de pistes tantôt roulantes, tantôt sinueuses dans le sable et les cailloux. A plusieurs reprises nous trouvons des abris de bergers traditionnels témoignant d’un réel savoir dans l’art de construire.
Puis c’est la visite d’un village perdu, très semblable à ceux du Sud marocain.
Ensuite nous entrons dans les dunes, enfin !
Beau bivouac dans les dunes près du village de Mers
J22
Début d’étape dans les dunes pour rejoindre la seule route qui traverse le centre du désert du Dash e Kavir, en fait un vaste chott (fond de lac de boue séchée infranchissable aux 4×4).
Puis remontée vers le Nord, d’abord par la route, puis par de belles pistes de montagne.
Par une piste très difficile nous allons voir Badap e Surt, une cascade de calcaire pétrifiée, un peu comme à Panucalle en Turquie.
Puis nous reprenons la piste, très pentue et étroite, pour rejoindre le bivouac à 2000 m d’altitude. Le soir la fraîcheur et l’humidité dûes à la mer Caspienne se font sentir et nous dînons dans la cellule en y invitant nos camarades de route, Daniel et Gislaine.
J23
Nous suivons de petites routes au sein des Mt Abroz, les plus hautes montagnes de l’Iran, situées au Nord du pays, entre Téhéran et la mer Caspienne.
Puis nous quittons la route pour prendre une longue piste qui dessert des villages perdus dans les montagnes, pour arriver à notre bivouac à 2800 m d’altitude.
Dès le coucher du soleil, le froid s’installe et on se réveille avec 4°c. Pas facile pour les campeurs ! Nous dînons dans notre cellule en invitant nos deux « camarades ». Au matin dès le soleil revenu, la température redevient (très) supportable et tout rentre dans l’ordre.
J24
Nous redescendons des montagnes par une piste roulante qui passe non loin du plus haut sommet d’Iran (Kub e Damavand 5671 m), pour prendre la route puis l’autoroute pour rejoindre Téhéran.
Arrivés à la route, nous nous séparons de la moitié du groupe qui rentre directement en France alors que nous poursuivons notre voyage vers Yazd et le désert du Luth.
Au moment des adieux, un camionneur, occupé à regarder cette scène inhabituelle pour lui, ne peut éviter le camion arrêté devant lui et c’est l’accident ! Le chauffeur est blessé et le médecin du groupe lui donne les premiers soins.
Nous arrivons à l’hôtel, situé en centre-ville, en début d’après-midi au milieu d’une circulation infernale et anarchique.
J25
Etape de liaison par l’autoroute pour gagner la ville de Yazd où nous resterons une journée pour visiter la ville. Nous y logeons à l’hôtel Dad, magnifiquement installé dans un ancien caravansérail.
J26
Yazd est une jolie et paisible ville du désert qui commande l’accès au désert du Luth.
Nous passons la journée à visiter la ville, tantôt à pied, tantôt en taxi, ceux-ci étant très peu chers pour nos moyens d’européen : entre 1 et 3 euros pour une course en ville !
Nous visitons ainsi successivement :
-Le temple dédié à Zoroastre, religion pré-musulmane adoratrice du feu. C’est pourquoi le temple abrite un feu dans un creuset censé ne jamais avoir été éteint depuis 1500 ans.
L’emblème de Zoroastre est un perse aux ailes déployées qui se retrouve partout en Iran, y compris sur des billets de banque.
-Le Rostam Giv Ab Anbar, tombeau dotée de 4 tours à vents, spécialité locale permettant de garder de la fraîcheur dans les bâtiments lors des étés torrides.
-La mosquée du Vendredi sur sa place elliptique.
-Le musée de l’eau installé dans une ancienne demeure bourgeoise très bien conservée avec ses locaux profondément enterrés pour garder la fraîcheur, son patio central avec ses bassins et son indispensable tour à vents.
-La plus grande tour à vents d’Iran (36 m) au milieu de son jardin luxuriant entouré de remparts en briques sèches.
-Le tombeau des 12 imams dans la vieille ville
-La prison d’Alexandre qui est en fait une ancienne école coranique construite il y a 800 ans au milieu d’un lacis de ruelles étroites aux tons ocres
-et bien entendu de nombreux bazars, colorés et animés, bien abrités des rigueurs du soleil.
J27
Nous partons tôt le matin pour le désert du Luth où nous allons passer les 5 prochains jours.
Arrêt dans la ville de Kerman, pour faire les grands pleins : 240l de super à 0,25 € le litre pour ce qui me concerne !
Nous quittons le goudron d’une petite route pour rejoindre au bout de 3 km, un très beau bivouac au milieu de dunes et de montagnes de sable durci appelées Kaluts.
J28
Après une boucle dans les Kaluts,
petite route sur 80km le long de laquelle nous visitons un ancien caravansérail ensablé.
nous prenons une piste pour rentrer dans les dunes du Luth : 10 km en 3 h !
Le soir bivouac au milieu des dunes. Il fait 36°C !
J29
Ce matin, après seulement 6 km dans les dunes, une voiture fait un tonneau dans un creux : heureusement, pas de blessé.
Mais il nous faut 4h pour remettre la voiture sur ses roues, vider la culasse de son huile, réparer les dégâts et….apaiser le couple de conducteurs qui se sont faits une belle frayeur.
Le soir le bivouac est le bienvenu après une journée riche en émotions et en efforts intenses.
On se paye même le luxe d’une petite douche !
J30
Journée dans les grandes dunes aussi belles que celles du Murzuq en Libye.
L’ouvreur fait une trace magnifique et les paysages sont somptueux !
Le soir bivouac dans les dunes.
J31
Matinée dans les dunes puis le paysage change avec des dunes de sable noir et des « champignons » de sable durci. Paysages magnifiques et inhabituels !
Bivouac au pied d’une dune « noire ».
J32
Nous quittons les dunes de sable noir pour rejoindre un plateau désertique avec une piste très difficile et monotone pour rejoindre, au bout de 80 km, le goudron (en 3 h et par 37°C !).
Au passage nous visitons à pieds un étroit canyon qui s’enfonce dans le falaises bordant le plateau.
Le long de la piste nous trouvons un étage de fusée Iranienne qui, d’après le guide, n’était pas là l’an dernier.
Le soir bivouac dans les Kaluts, au même endroit qu’il y a 5 jours .Nous arrivons très tard,ce qui nous vaut 5 km de nuit dans les dunes !
J33
Au sortir du désert, nous nous déroutons pour visiter Mahan et ses jardins organisés autour d’un ruisseau en cascade et qui dominent la ville,
ainsi qu’un beau mausolée au centre de celle-ci.
Nous prenons le goudron pour rejoindre la ville de Kerman où un hôtel 5 étoiles nous attend.
C’est le début de notre long chemin de retour vers la maison.
J34
Longue étape de retour (700 km) sur le goudron pour gagner Martinabad via Yazd.
Nous suivons une longue plaine sableuse, bordée de hautes montagnes qui isolent celle-ci du désert du Luth.
Arrivée en soirée à l’hôtel, très joliment installé dans une ancienne ferme-caravansérail.
J35
Nous quittons les plaines sablonneuses du centre du pays pour traverser les montagnes au relief parfois surprenant
et rejoindre les plaines de hauts plateaux de l’Iran ( 1700 à 2000 m)entièrement cultivées, principalement de blés, pour arriver à Zanjan.
Nous logeons dans le meilleur hôtel de la ville et, surprise, nous y retrouvons mon frère, Jean-Louis et son épouse qui, de leur côté, font un voyage touristique avec un guide.
C’est l’occasion d’une bonne et fraîche bière alcoolisée prise dans le 4×4 et d’un dîner en commun.
J36
Nous gagnons Tabriz par l’autoroute qui franchit de nombreuses montagnes avec des pentes impressionnantes, inconnues en Europe sur ce type de voies.
Nous gravissons des cols à plus de 2000 m d’altitude au milieu de vieux camions Mack américains, fumant comme des locomotives et filant à …5km/h ! Heureusement, le trafic est très faible ce qui rend la conduite sereine.
A Tabriz, hôtel 5 étoiles avec restaurant panoramique tournant où nous prendrons notre dîner.
L’après-midi, visite à pied du centre et du bazar de Tabriz, réputé pour être le plus long du monde ! En fait il est surtout intéressant pour sa construction toute en voûtes de briques.
Nous déjeunons dans un restaurant typique installé dans d’anciens bains publiques
En nous promenant non loin du bazar, nous trouvons une longue rue semi-piétonne garnies de statues en bronze représentant des « petits » métiers d’antan !
J37
Départ pour la frontière située à 300 km environ.
Il fait 3°C le matin avec du vent et, heureusement, un grand soleil.
Les formalités de sortie d’Iran se passent sans problème grâce à l’efficacité de notre guide, Ali.
La rentrée en Turquie est un peu plus laborieuse mais après 4 h passées à franchir ces 2 frontières, nous voici en Turquie pour gagner Agri, dans le même hôtel que lors du voyage aller.
Le tout se passe sous un ciel bas, avec un vent glacial et 4°C : tout le groupe grelotte et on a ressorti les anoraks, chaussettes et chaussures fermées pour la première fois depuis 5 semaines !
J38
Départ d’Agri pour Giresun, ville située sur la côte de la mer noire.
Les 100 premiers kilomètres se font sous des averses de neige qui blanchissent les montagnes autour de nous.
Arrivée sur les bords de la mer Noire sous un ciel nuageux, 15°c mais sans pluie. Heureusement l’hôtel, très confortable, est chauffé !
J39
Ce matin, soleil radieux et 12°C au réveil. Nous reprenons la route pour suivre la côte sur 200 km jusqu’à Samsu, grosse ville balnéaire.
Nous déjeunons tous ensemble dans un excellent restaurant de poissons, au bord de la mer. Au menu : crevettes, calmars frits, ½ dorade et 1/4 de bar par personne ; le tout pour 15 € par personne, boissons comprises.Excellent.
Puis nous prenons l’autoroute qui nous ramène vers Istanbul par l’intérieur du pays.
Etape dans un joli hôtel à Akbat à 430 km d’Istanbul.
J40
Grosse et longue étape (770 km) qui nous mène d’Akbat à Alexandropolis en Grèce, via Istanbul et sa circulation infernale avec le passage de frontière en prime. Celle-ci est vite expédiée, tant du côté Turc que du côté Grec, et nous arrivons au bord de mer dans un bel hôtel 4 étoiles. Il fait encore 18°C à 17 heures !
J41
Nous rejoignons en début d’après-midi, Igoumenitsa, tantôt en longeant la mer,
tantôt par l’autoroute pour prendre le Ferry, direction Ancône.
C’est l’occasion de l’unique bain de mer du voyage.
Comme le départ est à 23 h, nous dînons dans la petite ville d’Igouménitsa dans un restaurant typique.
J42
Débarquement à Ancône en début d’après-midi. Après les traditionnels au revoir et échanges d’adresses, nous prenons l’autoroute pour nous arrêter au camping de Bologne, 220 km plus loin.
J43
Départ à 7h pour éviter les encombrements du Lundi matin et arrivée à la maison en début d’après-midi.
Nous avons fait au total 15 500 km en 43 jours et, surtout, un très beau voyage, varié et très dépaysant et, de plus, très bien organisé par Globe-Trotter : que Laurent Roy, le responsable, en soit ici remercié.
Nous en retiendrons l’extrême gentillesse des iraniens et le plaisir qu’ils ont à recevoir des étrangers dans leur pays si longtemps frappé d’embargo par les Etats Unis.
Nous garderons la vision d’un Iran prospère, très correctement équipé et plutôt bien mieux développé que ses voisins, Turquie comprise.
L’impact de la religion ne nous fut pas trop pesant mise à part l’obligation de voile sur les cheveux pour nos dames et l’interdiction des shorts pour tous .